Les semi-conducteurs sont une entité technologique indispensable à notre quotidien (véhicules, smartphones…) mais aussi à notre industrie (aéronautique, armement …). Ils sont aussi indispensables à toute utilisation et fonctionnement de l’intelligence artificielle.
La Corée du Sud et Taïwan en tête de ce marché
Aujourd’hui, la Corée du Sud est leader de ce marché avec Taïwan, les USA. C’est donc un enjeu technologique, géopolitique et financier. L’Union européenne est à la traîne et dépend donc fortement de ces pays pour maîtriser la fabrication industrielle de pointe de différents produits.
La pénurie actuelle des semi-conducteurs impacte l'indépendance de l'UE
La pénurie actuelle des semi-conducteurs est la conséquence d’une chaîne de production multiple et complexe qui dépend de différents acteurs situés parfois sur différents continents. L’impact de la crise sanitaire mondiale du COVID-19 a, par exemple, fortement perturbé ces approvisionnements mais aussi la guerre en Ukraine, les incendies, les sécheresses qui ont touché de grandes usines de fabrication ou encore les enjeux géopolitiques qui permettent à ceux qui en ont la maîtrise d’organiser les conditions d’attribution de cette technologie. La pénurie actuelle des semi-conducteurs a de graves conséquences quant à notre capacité à produire et donc impacte notre indépendance.
Un objectif ambitieux pour l'UE : porter sa capacité de production à 20%
Aujourd’hui la capacité de production de l’UE par rapport à la production mondiale est de 10%, il y donc urgence à la porter, dans un premier temps à 20%.
Le Chips Joint Undertaking, un outil d'investissement pour renforcer le leadership de l'UE
Le paquet législatif sur les semi-conducteurs vise donc à augmenter leur production. Les députés européens ont additionné à cet objectif, un outil d’investissement (Chips Joint Undertaking) dont le but est de soutenir la croissance du secteur et de promouvoir le leadership de l’UE dans ce domaine à moyen et long terme. Le Chips Joint Undertaking est l’instrument financier proposé. C’est un partenariat public /privé de l’UE dans le cadre du programme Horizon Europe : 11 milliards d’euros provenant du financement de l’UE, des États membres, des pays partenaires et du secteur privé pour renforcer la recherche, le développement et l’innovation.
Des investissements insuffisants pour garantir l'indépendance de l'UE
Si l’UE veut trouver une place dans cette industrie stratégique et maîtriser ainsi son destin, ces décisions ne peuvent être qu’une première étape. Les investissements annoncés ne sont pas
suffisants pour garantir notre indépendance.
